11 ans après la dernière mission princière en Australie, SAE la Princesse Astrid emmène une nouvelle mission économique, qui se tiendra à Sydney et Melbourne du 19 au 28 octobre.
Les objectifs de la mission
WBI et l’AWEX, avec la présence de Pascale Delcomminette, leur administratrice et CEO, participent au côté de 3 institutions académiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles et 26 entreprises wallonnes.
Cette mission se veut multisectorielle, mais plusieurs secteurs clés sont mis en avant :
- Les infrastructures ;
- Les énergies renouvelables ;
- Les sciences du vivant, avec un focus sur la médecine nucléaire et la radiopharmacie ;
- Les équipements et dispositifs médicaux ;
- L’agriculture et l’approvisionnement ;
- Les services au sens large, notamment les services financiers et les services d’accès au marché européen
- Le transport et la logistique ;
- Les technologies du sport et du divertissement.
Plus particulièrement intéressées par le secteur pharmaceutique et les sciences du vivant, les entreprises wallonnes mettront également l’accent sur le secteur des technologies de communication, information et l’audiovisuel.
L’Australie, un partenaire pas si éloigné
La distance géographique entre nos deux pays pourrait être un frein aux collaborations, mais il existe de nombreux points communs qui permettent l’émergence d’opportunités. Tout comme la Belgique, l’Australie dépend largement du commerce international, possède un niveau de vie élevé, une main-d’œuvre qualifiée et une économie ouverte sur le monde.
Les accords de libre-échange conclus entre l’Australie et de nombreux autres pays sont un atout pour les entreprises belges souhaitant prospecter et faire affaire dans le pays : en nouant un partenariat avec une société australienne ou en s’établissant au pays, les entreprises belges peuvent tirer parti de ces accords.
De nombreuses sociétés wallonnes sont établies en Australie et ont pénétré le marché de façon durable, et un important investissement australien en Wallonie s’est concrétisé en juin dernier avec la société TELIX Pharmaceuticals, qui développe des solutions innovantes dans le domaine de la médecine nucléaire.
Le secteur de la recherche et de l'innovation en Australie est caractérisé par la prédominance des universités et des organismes de recherche fédéraux. Plusieurs de nos universités en Fédération Wallonie-Bruxelles ont développé un partenariat avec ces institutions, qui jouent un rôle crucial dans le développement scientifique et technologique du pays.
Un focus sur le secteur des sciences du vivant
La Belgique est reconnue comme un acteur majeur dans le secteur pharmaceutique et de médecine nucléaire, puisqu'elle est le deuxième producteur de radio-isotopes médicaux, après les Pays-Bas. Introduits dans le corps, ces isotopes permettent de donner des informations sur l'anatomie de la personne et sur le fonctionnement de certains organes spécifiques.
Notre pays est aussi considéré comme pionnier en matière de recherche et développement et un leader dans le transport et la distribution de produits radiopharmaceutiques dans le monde entier. Un hôpital sur trois dans le monde, spécialisé en médecine nucléaire, utilise des produits belges. Cela témoigne de l'expertise et de la réputation internationale de Belgique dans ce domaine.
Cette « pharma valley » belge a d’ailleurs attiré la société australienne Telix Pharmaceuticals, qui s’est établie cette année à Seneffe. Afin de communiquer sur cette connexion belgo-australienne dans le domaine de l’oncologie et de médecine nucléaire, l’AWEX organise un séminaire avec Telix au centre d’excellence de traitement du cancer de Melbourne. La directrice de Radiopharmacie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles, Zéna Wimana, fait partie de la délégation académique et présentera l’écosystème belge de médecine nucléaire lors de ce séminaire.
Nos universités collaborent activement avec les universités australiennes. Par l’intermédiaire l’Université de Liège et de l'Université de Melbourne, les deux pays sont des pionniers et des leaders mondiaux dans le domaine des traitements auditifs.
Aujourd'hui, l'aide à la surdité par des systèmes auditifs reste le seul traitement possible, mais un traitement innovant peut être la thérapie cellulaire. Il faut d'abord comprendre en profondeur les causes de la perte auditive, et c’est sur ces recherches que nos universités collaborent : le Giga Institute de l’ULiège travaille sur les modèles génétiques et les modèles d'organismes humains en 3D qui aident à comprendre les processus de perte auditive, et l'Université de Melbourne est spécialisée dans la neurophysiologie, les modèles animaux et les expériences. Les deux institutions signeront un accord de collaboration à Melbourne, afin de renforcer leur collaboration qui consiste à partager leur expertise intellectuelle, leur technologie et leurs installations. L’objectif est également de lever des fonds nationaux et internationaux afin de mener des essais cliniques de premier plan.
L’hypertension est également une thématique qui intéresse l’Université de Sidney. L’institution organise un Colloque rassemblant les chercheurs et experts internationaux afin de discuter des défis et des opportunités pour améliorer l’efficacité de la surveillance de la pression artérielle. Le Professeur et cardiologue de l’Université de Mons, Stéphane Carlier, participe au Colloque avec plusieurs communications.
Vers des villes intelligentes connectées et résilientes
La Belgique possède une expertise dans le domaine des villes intelligentes, concept qui permet d’améliorer la qualité de vie des habitants en rendant les villes plus adaptatives et efficaces, à l’aide de nouvelles technologies.
Un séminaire de présentation de l’expertise belge dans le domaine est organisé à la City of Melbourne. Nathalie Crutzen, Professeure de Développement durable et de stratégie et Directrice du Smart City Institute de Liège, développera notamment les dernières tendances dans le secteur des villes intelligentes et durables.