Avec Harry Fayt, on plonge au propre comme au figuré dans un univers artistique à part et il faut un moment pour retrouver son souffle en remontant à la surface. Chaque cliché interpelle, par sa prouesse technique d’abord où le photographe et son modèle doivent dompter la force de l’eau, son esthétisme saisissant ensuite et enfin ce clin d’œil qui se cache pour mieux nous susurrer son message à l’oreille. Cette semaine ce sont les milanais qui ont eu la chance, dans le cadre de Casa Vallonia, de pouvoir découvrir « Modern Icons et autres rêveries subaquatiques », la première étape d’une Expo itinérante appelée à voyager un peu partout dans le monde durant les cinq années à venir.
Un parcours éclectique
Diplômé en 1998, Harry Fayt se lance d’abord dans la photographie d’artistes puis…de voitures d’occasions. L’envie de suivre le fil conducteur de son travail autour de l’émotion, le pousse à ouvrir ensuite un studio photo spécialisé en photographie de maternité et de bébés avant de s’installer à New-York en 2009 où son style européen séduit. De retour en Belgique, il décide de photographier les bébés sous l’eau. Une idée plutôt farfelue et avant-gardiste à l’époque. C’est en s’entrainant sur des adultes que sa nouvelle passion est née : il sera Photographe Underwater !
C’était en 2011 et depuis les Expos et les succès s’enchaînent : Bruxelles, Anvers, Paris, Berlin, Londres, Ibiza, Monaco et une reconnaissance internationale dans la presse et à la télévision. Carolo d’origine et installé à Liège, Harry Fayt est un ambassadeur hors pair de la Wallonie à l’étranger.
Modern Icons
Cette semaine c’est à Milan, dans le cadre du prestigieux évènement Casa Vallonia organisé par Wallonie-Bruxelles International et l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers pour faire rayonner la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles en Italie que s’est tenu le vernissage de « Modern Icons et autres rêveries subaquatiques ».
Harry Fayt y revisite les grands classiques de l’art, de la sculpture au cinéma. Le maître de l’eau se réapproprie ces œuvres symboliques et les transforme pour mieux les faire coller à notre époque. Tantôt décalées, tantôt engagées, ces icônes modernes poussent à la réflexion et à la relecture, nous invitant à en faire notre propre interprétation.
La poésie et l’humanité qui se dégagent de chacune de ces photographies ne vous laissera pas indifférent. A Milan, les réactions sont unanimes. Les visiteurs sont enthousiastes, ils posent des questions au photographe wallon qui se fait un plaisir de les emmener dans les coulisses de son travail, ils sont intrigués, surpris et surtout séduits. De très bonne augure pour la suite de cette Expo qui va voyager pendant cinq ans à l’international. On attend avec impatience la nouvelle destination.