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Des astronomes liégeois découvrent trois exoplanètes

C'est une première mondiale. Une équipe d'astronomes de l'ULg a découvert trois exoplanètes (hors système solaire, avec des caractéristiques proches de la terre), qui vont pouvoir être étudiées pour détecter une éventuelle présence de vie.

Mission accomplie pour le télescope robotique de l’Université de Liège, Trappist (TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope), installé depuis 2010 à l’Observatoire européen austral (ESO) de La Silla, au Chili, dans le cadre du programme prototype Speculoos (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars), financé par le Conseil européen de la recherche et dirigé par l’ULg.

Petit mais costaud, Trappist a vu ce que ses grands frères ne détectent pas. Emmanuel Jehin, astronome, coresponsable du projet: "C'est un très petit télescope comparativement aux équipements extrêmement coûteux dans l'espace comme les télescopes spatiaux de la NASA. Ici, c'est une idée de mon collègue Michaël Gillon et de l'équipe qui ont développé un télescope pour étudier particulièrement ce genre d'étoiles qui n'avaient jamais été observées auparavant".

Depuis plusieurs années, cette équipe cherche ces petites étoiles plus rouges et plus froides que le Soleil et autour desquelles évoluent des planètes dont les caractéristiques ne seraient pas brouillées justement par la chaleur ou la lumière trop fortes. C'est donc une véritable révolution. Michael Gillon, astronome: "C'est important pour pouvoir vraiment étudier des planètes comme la nôtre, de relativement petite taille, composée essentiellement de roches. Celles-ci, on va vraiment pouvoir les étudier en détails. On ne va peut-être pas vraiment détecter de la vie mais en tout cas on va vraiment pouvoir étudier ces planètes, les comparer aux nôtres. C'est vraiment une nouvelle ère qui s'ouvre dans le domaine de l'exoplanète".

Une découverte majeure, donc, puisque ces nouvelles exoplanètes ayant des tailles et des températures similaires à celles de Vénus et de la Terre, on peut théoriquement imaginer la présence d’eau liquide à leur surface. Et par conséquent se poser l’éternelle question de la possibilité d’une vie ailleurs dans l’Univers.

Julien de Wit, un chercheur liégeois expert dans l’étude des atmosphères d’exoplanètes explique: "Grâce aux futurs télescopes géants en cours de construction, comme l’E-ELT actuellement en préparation au Chili ou le JWST, le prochain télescope spatial de la Nasa qui sera lancé dans deux ans, nous allons pouvoir étudier la composition atmosphérique de ces planètes, et y chercher dans un premier temps la présence d’eau, puis de traces d’activité biologique."

Ces exoplanètes étant les premières à avoir été détectées autour de ce type d’étoile, toutes les supputations restent permises. “Les masses des planètes sont encore inconnues, ce qui rend leurs compositions internes incertaines, fait encore remarquer Michaël Gillon. Nous comptons les mesurer dans les mois à venir, afin de déterminer si ces planètes sont composées essentiellement de roches, comme la Terre, ou si elles sont très riches en eau, comme les satellites des planètes géantes. […] Speculoos, qui observera dix fois plus de cibles et avec une plus grande précision, devrait détecter de nombreuses autres planètes”.

(Sources: RTBF et La Libre)

 

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