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Des entreprises wallonnes ont participé à la restauration de Notre-Dame de Paris

© AdobeStock
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Après cinq années de rénovation et de reconstruction, la cathédrale Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes depuis quelques jours. Le chantier colossal a mobilisé de nombreuses entreprises dont certaines sont basées en Wallonie. Tour d’horizon.

Le 15 avril 2019, l’émotion est vive en France et dans le monde. La cathédrale Notre-Dame de Paris est prisonnière des flammes et sa flèche transperce la toiture. Cinq ans plus tard, le monument vient de rouvrir ses portes au public après une inauguration en grande pompe avec la présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement.

Et la Wallonie a participé à cette reconstruction de la célèbre cathédrale qu’on retrouve dans un roman de Victor Hugo.

Alors que Notre-Dame de Paris était encore brûlante, la société Artbois, basée à Etalle en province du Luxembourg, a été contactée pour fournir des poutres afin que l’édifice  ne s’effondre pas. Artbois fabrique des poutres de charpente en bois lamellé-collé pour des applications dans des bâtiments résidentiels, mais aussi dans des halls de sports, des bâtiments dédiés au stockage ou pour des ponts.

« On a fourni en urgence quatre camions de poutres de 24 mètres qui ont servi à maintenir les murs pour qu’ils ne s’écroulent pas. On a été appelé le lendemain de l’incendie. On est arrivé dans la nuit, ça rougeoyait encore. Ils ont cherché partout, on a été les seuls à savoir réagir assez vite. On avait des poutres en stock pour un autre client, et on a travaillé jour et nuit avec un process exclusif à notre entreprise, qui nous permet de fabriquer beaucoup plus vite que les autres », résume, dans les colonnes de l’Echo, Patrick Vanhorenbeeck, administrateur délégué.

De la pierre bleue wallonne

Une autre entreprise wallonne a participé à la restauration de Notre-Dame de Paris. Les Carrières du Hainaut ont fourni 800m² de pierres bleues pour reconstituer le dallage du sol de la cathédrale qui a été endommagé par la flèche qui est tombée au cœur de la cathédrale.

« Ils en ont profité pour reconstituer le damier avec une moitié de pierres issues des Carrières du Hainaut, l’autre moitié étant en marbre de Lunel, dit de Napoléon, originaire de la carrière française de Boulogne-sur-Mer », raconte, à l’Echo, Eric Dothée, CEO des Carrières du Hainaut.

L’entreprise, basée à Soignies, a été choisie pour son savoir-faire, les volumes demandées et parce qu’elle propose un produit le plus ressemblant à celui d’origine. La pierre bleue des Carrières du Hainaut est déjà utilisée sur des bâtiments historiques tels que le Cinquantenaire, le Palais des Beaux-Arts ou encore le Louvre d’Abu Dhabi et la station de métro de Madison Square Garden à New York.

« Notre-Dame de Paris est une très belle carte de visite, car elle est connue partout dans le monde », conclut Eric Dothée dont le prochain projet est le pavillon belge de l’exposition universelle d’Osaka 2025.

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